Quatrains de Khayyâm

Publié le par bistrot-cave-lesbuveursdelune.over-blog.com


" Préférant les jouissances de l'éphémère aux vérités
érigées en dogmes, Omar Khayyâm était un homme qui regardait le ciel en face.
Au lieu de gémir sur le sort de l'humanité, il ne voulut lui souhaiter que l'ivresse et l'amour "

XI
Aujourd'hui refleurit la saison
de ma jeunesse.
J'ai le désir de ce vin d'où me vient toute joie.
Ne me blâme pas : même âpre il m'enchante;
Il est âpre parce qu'il a le goût
de ma vie.

XXXV
Bois du vin car tu dormiras longtemps
sous l'argile
Sans un intime, un ami, un camarade, une femme.
Veille à ne jamais dire ce secret à personne:
Les tulipes fanées ne refleuriront jamais.

XXXVI
Bois du vin...c'est lui la vie éternelle.
C'est le trésor qui t'est resté des jours
De ta jeunesse
La saison des roses et du vin,
et des compagnons ivres !
Sois heureux un instant, cet instant c'est ta vie.

XXXVII
J'ignore si Celui qui façonna mon être
M'a préparé une demeure dans le Ciel
Ou dans l'horrible Enfer;
Mais un peu de nourriture ,une adorée et du vin
Sur le vert talus d'une plaine,
Cela, c'est de l'argent...Garde pour toi le Ciel
auquel tu fais crédit

Publié dans Poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article